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Handball : le verdict du procès en appel de Nikola Karabatic

C’était jusqu’au 2 décembre que devait se dérouler le procès en appel des présumés paris truqués au Handball en France. Sur le banc des accusés, on retrouve 16 prévenus, dont Nikola Karabatic, la star du Handball français. Le parquet de Montpellier a désormais tranché sur la situation et réclame 40 000 euros d’amende à la star française. Retour sur une histoire de paris truqués qui a beaucoup fait parler d’elle.

Les événements remontent à 2012

C’est le 12 mai 2012 qu’à lieu la fameuse rencontre de handball opposant Cesson à Montpellier lors du championnat de France de handball. Suite à la défaite de Chambéry SH une semaine auparavant, le club de Montpellier Agglomération Handball remporte pour la cinquième fois le titre de champion de France.

Le 12 mai, c’est donc un match sans enjeu que s’apprête à jouer l’équipe de Montpellier. Pour l’équipe de Cesson-Rennes Métropole HB, c’est une tout autre histoire puisque l’équipe n’a pas gagné depuis de le 2 mars de la même année. Elle doit donc remporter cette rencontre afin d’assurer son maintien parmi les meilleurs pour la saison suivante. Au cours de la rencontre, Cesson l’emporte 15 à 12 à l’issue de la première période et gagne à la fin du match 31 à 28. Montpellier connaît sa deuxième défaite de la saison.

Une enquête et des experts interviennent

C’est 4 jours après, soit le 16 mai 2012, que la Française des Jeux remonte aux autorités judiciaires concernées pour cause de situation inhabituelle ! Des sommes très élevées ont été misées lors de cette rencontre, montants disproportionnés vis-à-vis de l’enjeu de la rencontre. De plus, ces paris ont été effectués de façon soudaine et dans une zone géographique délimitée. La somme totale pour ces paris avoisine les 80 000 euros pour des gains totaux de plus de 200 000 euros.

«[…] avec cette histoire, c’est toute l’image du handball qui en paye les frais. La société d’informatique Brother avait mis fin à son partenariat avec l’équipe de Montpellier suite à cette situation!»

Généralement, les montants pour ce type de rencontre sont de l’ordre de 5 000 euros. Commence alors de nombreuses interpellations, parmi eux, plusieurs joueurs de l’équipe et les compagnes de certains d’entre eux. Les plus célèbres sont, bien entendu, les frères Karabatic. C’est ensuite en 2015 qu’a lieu le procès pour cette affaire de paris truqués. On retrouve 16 personnes accusés. Le parquet réclame des peines de prison avec sursis, ainsi que des amendes pouvant atteindre 80 000 euros.

L’issue du procès en appel

À l’issue du procès, le parquet avait demandé trois mois de prison avec sursis et 30 000 euros d’amende pour le joueur Nikola Karabatic. Le joueur, ainsi que les 15 autres prévenus avaient pris la décision de faire appel pour chacune de leurs décisions de justice. C’est donc du 22 novembre au 2 décembre de cette année qu’a eu lieu le procès en appel de cette rencontre vieille de 4 ans. À la barre, l’avocat général Bertrand Boulenne a clamé « une fraude collective né dans les vestiaires » afin de faire référence à cette rencontre qui a beaucoup fait parler d’elle.

Au final, c’est 40 000 euros d’amende qui sont demandés à Nikola Karabatic, soit 10 000 euros de plus qu’en première instance. Quoi qu’il en soit, avec cette histoire, c’est toute l’image du handball qui en paye les frais. La société d’informatique Brother avait mis fin à son partenariat avec l’équipe de Montpellier suite à cette situation !