PMU accepte de faire une séparation stricte de ses activités terrestres et en ligne

Pmu accepte de faire une separation stricte de ses activites terrestres et en ligne Pmu accepte de faire une separation stricte de ses activites terrestres et en ligne

Auteur: Uros TAKACH|

En janvier dernier, l'Autorité de la Concurrence française avait publié un avis sur l’ouverture du marché des jeux- qui est effectif depuis juin 2010, et avait émise certaines recommandations afin d’empêcher toute disparité de concurrence. A l’époque, l’opérateur historique le Pari Mutuel Urbain (PMU) avait été dans le collimateur de l’Autorité de la Concurrence. En réponse à cet avis, l’opérateur a décidé de procéder à la séparation de ses activités terrestres et en ligne.

La période de consultation de L’Autorité de la Concurrence arrive à son terme

La période de consultation de l’Autorité de la Concurrence, qui a fait suite à une annonce du PMU datant du mois d’octobre expliquant que le géant européen des paris sportifs et hippiques acceptait de séparer de manière stricte ses activités on et offline, vient d’arriver à son terme. PMU.fr, qui possède en France plus de 85% des parts de marché, s’est donc conformé aux remarques du groupe Betclic Everest Group, qui s’était plaint en 2012 de faire les frais d’une compétition illégale et malhonnête.

«Le groupe Betclic Everest Group, porte-parole de l’ensemble des opérateurs privés autorisés à exercer dans l’hexagone, est donc à deux doigts de mettre fin à la domination monopolistique du Pari Mutuel Urbain».

L’opérateur historique français aura deux ans devant lui avant d’appliquer les consignes de l’Autorité de la Concurrence à compter de janvier-février 2014. Il faut dire que le PMU rafle quasiment l’intégralité de la mise dans le secteur des paris sportifs et hippiques en France grâce à ses quelques 14 000 kiosques et bureaux de tabac proposant des pronostics en version papier. En 2012, le PMU aurait réalisé un chiffre d’affaires de 8,4 milliards d’euros grâce aux paris « physiques » pour seulement 972 millions d’euros générés par le biais de son site de paris en ligne. Le groupe Betclic Everest Group, porte-parole de l’ensemble des opérateurs privés autorisés à exercer dans l’hexagone, est donc à deux doigts de mettre fin à la domination monopolistique du Pari Mutuel Urbain.

Le PMU reste à l’écoute et s’est plié aux consignes sans broncher

Le PMU s’est comporté de manière exemplaire tout au long de cette étude où il faisait pourtant office de vilain petit canard. Le groupe a fait une lecture attentive de l’avis de l’Autorité de la Concurrence et a participé sans broncher à la procédure d’instruction qui l’a suivi. Suite à quatre mois de travail, le PMU a dès lors adressé à l’institution des propositions concrètes répondant à chacun des points mentionnés dans l’avis. La principale des résolutions évoquées par les responsables du PMU est donc la séparation stricte de ses bases de données clients issues de son activité terrestre et en ligne. Deux départements commerciaux travailleront donc désormais à part entière.

Reste à savoir si les propositions faites par le PMU suffiront aux yeux de l’Autorité de la Concurrence. Quoi qu’il en soit, un grand pas vient d’être fait sur la scène des paris sportifs en ligne en France et les opérateurs privés pourront peut-être bientôt évoluer dans un cadre légal et fair-play, ce qui n’était pas le cas au moment de l’ouverture du marché à la concurrence en juin 2010.

Lorsqu'il n'analyse pas les dernières tendances des paris sportifs, Takách Uros dévale les pistes de ski des Alpes, affine sa maîtrise des échecs ou capture l'instant présent avec son appareil photo. Son amour pour les défis intellectuels se traduit parfaitement dans les stratégies de paris qu'il développe, se révélant être autant un guide pour les débutants qu'une source d'innovation pour les parieurs expérimentés.