Remake de l'histoire entre Roger Federer et Nike
Auteur: Uros TAKACH|
Lorsque Roger Federer a pris la décision de raccrocher sa raquette de tennis l'année dernière à l'âge de 41 ans, il était l'une des personnalités les plus influentes du sport. Federer a remporté 20 titres du Grand Chelem et passé 310 semaines à la tête du classement masculin de l’ATP. L'année dernière, alors qu'il n'a pas disputé un seul événement de l'ATP Tour, Forbes a estimé qu'il avait réalisé un bénéfice brut avant impôts de 90,7 millions de dollars.
Top Sportsbook
Mike Nakajima brise la glace
L'ancien directeur du tennis de Nike a critiqué la décision de l'entreprise de se séparer d’avec la légende du tennis Roger Federer. En effet, Federer a quitté Nike en 2018 après 24 ans de collaboration. Il a signé un contrat de 300 millions de dollars sur 10 ans avec la chaîne de vêtements japonaise Uniqlo. Pour Nike, ce montant était hors de portée pour un joueur de tennis, qui plus est, en fin de carrière. Selon Mike Nakajima, « À mon avis, avoir pris l’option de laisser filer un personnage de sa trame est une grosse erreur. Roger Federer a eu Nike comme équipementier durant sa carrière entière, à l’instar de sportifs comme Michael Jordan, LeBron James ou encore Tiger Woods. Il fait incontestablement partie des tout meilleurs athlètes Nike. J’en suis tout attristé, mais je ne peux rien y changer. Il faut que je m’en remette. La décision n’était pas la mienne et je n'étais pas là pour ça. »
« Roger Federer a signé un contrat de 300 millions de dollars sur 10 ans avec la chaîne de vêtements japonaise Uniqlo ».
Nakajima a quitté Nike un an avant Federer pour démarrer sa propre entreprise, mais reste connecté à Nike car sa femme, son frère et l'un de ses fils y travaillent, selon CNN. Il a déclaré que Nike avait déjà une idée sur la façon d'aborder les années de retraite de Federer, calquée sur le modèle de ce qui se fait avec la légende du basket-ball Jordan. Et il n'a pas blâmé le vainqueur du Grand Chelem à 20 reprises pour avoir accepté l'offre d'Uniqlo.
« Roger est en forme. Je suis donc fier pour lui. À sa place, j’aurais certainement fait le même choix. Personne au monde ne peut cracher sur une offre de 30 millions de dollars par an. Mais, je le redis encore, ils n’auraient jamais dû le laisser partir », a déclaré Nakajima.
Michael Jordan, un modèle marketing à copier
Dans le livre "L’effet Roger Federer", Nakajima explique comment Nike aurait pu tout au moins se servir de l’exemple Jordan pour proposer un contrat acceptable à Federer afin de continuer le partenariat avec lui. Il déclare à cet effet, « Nike vend toujours des millions de paires de Jordan. Pourtant, Michael Jordan a foulé les parquets en match officiel pour la dernière fois in y’a au moins 2 décennies. Je pense qu’ils auraient pu faire pareil pour Roger. Pour les années à venir, le même scénario aurait pu se reproduire, en mettant en avant des chaussures avec un logo RF ».
Federer a signé son premier contrat avec Nike alors qu’il évoluait encore en catégorie junior. Malgré son caractère réservé, il est devenu au fil des années l’un des athlètes les plus admirés de l’histoire. « Il était prometteur, l'un des meilleurs juniors. Nous l'avons engagé et j'ai réalisé tout de suite qu'il était naturellement charismatique et qu'il parlait bien. Et j'ai remarqué qu'il savait qu'il allait être un athlète génial. Très souvent, les gens n’apprécient pas les personnes qui réussissent dans la vie. C’est de la jalousie. En revanche je suis très étonné que rien ne soit jamais dit de négatif à propos de Roger », a déclaré Nakajima.
Uros Takàch
Lorsqu'il n'analyse pas les dernières tendances des paris sportifs, Takách Uros dévale les pistes de ski des Alpes, affine sa maîtrise des échecs ou capture l'instant présent avec son appareil photo. Son amour pour les défis intellectuels se traduit parfaitement dans les stratégies de paris qu'il développe, se révélant être autant un guide pour les débutants qu'une source d'innovation pour les parieurs expérimentés.